Dimanche 3 décembre, l’émission « l’Évènement du Dimanche » (LCI) avait pour invité
politique Manuel Bompard, député et coordinateur de la France insoumise. Parmi les
journalistes chargés d’interroger Bompard se trouvait Ruth Elkrief. Cette journaliste
chevronnée a donc posé une série de questions sur la guerre opposant Israël au Hamas
après le pogrom, aussi infâme que sanglant, mené par ce groupe terroriste sur le sol de l’État
hébreu. L’interview est menée avec un professionnalisme impeccable : documentée,
factuelle, avec questions et relances opportunes, sans concession, ni agressivité ; bref une
interview « état de l’art ». De surcroît, il se dit, qu’à l’issue de l’émission, l’invité lui-même se
serait montré plutôt satisfait de l’exercice.
Mais pour l’Attila de LFI, Mélenchon, pas question d’en rester là !
Fidèle à sa doctrine consistant à « tout conflictualiser », le maréchal Méluche dégaine son portable et, sans sommation, poste un message immonde sur X (ex Twitter) : selon lui, Ruth Elkrief ne serait qu’une « manipulatrice » et une « fanatique » qui aurait « du mépris pour les musulmans ».
Ce message vipérin est parfaitement inacceptable : voulant flatter sa zone de chalandise
électorale - en gros une partie des habitants des quartiers -, Mélenchon n’hésite pas à
mettre en danger la journaliste en lui accrochant une énorme cible dans le dos avec la
mention « Elkrief = arabophobe ». Et, pour doubler la mise, il vaporise, mine de rien, un
discret mais nauséabond parfum qui, dans l’antisémitisme d’atmosphère actuel, sera capté 5
sur 5 par quelques narines avides de haine recuite.
À la suite de cette attaque d’une rare bassesse, Ruth Elkrief, qui désormais bénéficie d’une
protection policière, a heureusement reçu de très nombreux soutiens émanant de
l’ensemble du personnel média-politique ; relevons toutefois un couac : celui du président
du Sénat qui, sans doute, voulant « faire peuple », a balancé un tonitruant « Mélenchon,
ferme ta gueule ! » ; Oui, c’est un couac, car en rajoutant de la grossièreté à la vulgarité
politique de l’inspirateur de la NUPES, Gérard Larcher a rendu à Jean-Luc Mélenchon le
service qu’il attendait : faire parler de lui, encore et encore, ad nauseam ou, pour parler
comme le sénateur Larcher-Bérurier : jusqu’à en gerber !
Photo générée par IA modifiée par CAAC40
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