Que les féministes qui dénoncent Gérard Depardieu ne m’en veuillent pas. Elles
manifestaient il y a déjà six mois contre la venue en France de l’acteur mis en examen pour
« viols » et « agressions sexuelles » depuis 2020. Là, c’est reparti pour un tour après la
diffusion d’une vidéo, d’une vulgarité et d’une obscénité certaines, tournée en Corée du
Nord il y a cinq ans ; à cela s’ajoute une nouvelle plainte déposée par la comédienne Hélène
Darras pour des faits d’agression à caractère sexuel qui seraient déroulés en 2007.
Je comprends la prise de position des mouvements féministes. Car, tout en respectant la
présomption d’innocence, personne n’a le droit d’agresser une femme ni même de la
rabaisser avec des propos orduriers.
Depuis la création du mouvement #metoo, les projecteurs sont braqués sur le monde du
spectacle, de la politique, du business, du sport… là ou certains hommes croient que le
pouvoir est synonyme d’impunité. Alors que précisément, les personnalités publiques se
doivent de donner l’exemple. Je me félicite de l’action des associations et des collectifs qui
travaillent contre les violences faites aux femmes.
Oui mais…
Mais quid des féministes du monde entier après l’attaque du Hamas du 7 octobre ? Silence
radio ! Les plus choqués par la barbarie des actes à l’encontre des femmes, des jeunes filles,
et même des enfants… sont des hommes ! Hélas, j’ai vu de nombreuses images des viols
accompagnés de tortures qui ont été perpétrés ce jour-là. J’avais déjà vu des vidéos à
l’époque du soi-disant État islamique. Des soldats égorgés dans des mises en scène
insoutenables, des hommes brulés vifs dans des cages. Je n’ai jamais publié ces images. Je
les ai regardées pour relater dans mes articles ce qui se passait. Je n’ai pas oublié et ne
n’oublierai jamais.
Toutefois les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre relève de l’indicible absolu. Ces
barbares ont massacré des pères de famille, des vieillards et, hélas, des femmes… Des mères
de famille, mais aussi des fillettes… elles ont subi les pires tortures avant d’être tuées ou
kidnappées. Des images insoutenables de violence totale qui semblaient réjouir les
bourreaux. Cette violence a une signification. Pour ces individus la femme n’est rien et, si
elle est juive, elle est moins que rien…
Alors, chères féministes, au lieu d’oublier si rapidement le 7 octobre et de dire « Oui mais…
Israël… » vous auriez dû faire entendre fortement votre voix partout où cela était possible.
Vous auriez dû encore le faire pour les otages encore détenues, alors que les survivantes
commencent à parler, quand elles y arrivent. Témoignages effroyables de fillettes, des petits
garçons… les yeux encore écarquillés par l’effroi.
D’ailleurs, avez-vous une idée précise des conditions de vie des Gazaouis sous la dictature du
Hamas ? Notamment celles des homosexuels traqués, emprisonnés, tués, décapités. Les
droits des femmes bafouillés, les crimes d’honneurs d’un autre âge… j’en passe.
Il existe en Israël des associations telle que Women Wage Peace rassemblant des femmes
juives et musulmanes qui militent côte à côte. Mais vous, les féministes lovées bien au chaud
dans vos certitudes préfabriquées, vous n’êtes probablement pas au courant… Continuez à
garder le silence, car, tout compte fait, il vaut toujours mieux se taire qu’être hors de
propos !
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