Alors que l’an 2024 vient de tirer sa révérence, rituellement, les différents médias rappellent les évènements ou les personnalités qui ont marqué l’actualité au cours de l’année écoulée. Ainsi, plusieurs commentateurs font de votre personne la femme de l’année. Évidemment, nous les comprenons et même partageons leur opinion, encore que vous vous seriez bien passé de cette distinction.
L’homme que je suis, voudrait, simplement et modestement, vous exprimer à la fois sa compassion et son admiration.
Les tourments criminels, qu’en bande organisée votre conjoint vous a longuement infligés, dépassent le sens commun et l’entendement. Tout être doté de raison et d’un minimum de sensibilité ne peut que se sentir révolté et éprouver à votre égard une plus profonde solidarité.
Le courage que vous avez eu de refuser le huis clos des audiences de ce procès et de regarder en face vos bourreaux, les forçant ainsi à baisser les yeux, a subjugué la France entière et au-delà. Jour après jour, vous avez eu la force d’âme d’écouter sans craquer les explications pitoyables et les aveux honteux de votre ancien compagnon et de cinquante et un de ses comparses qui, en vous souillant, ont montré la bassesse bestiale qui les animait.
Soyez assurée, qu’avec votre attitude digne, courageuse et, pour tout dire, exemplaire, vous avez, sans aucun doute, redonné confiance à une multitude de femmes en proie aux violences conjugales. Oui, la peur et la honte doivent et vont changer de camp !
En marge de votre tragédie, il est des coïncidences qui confinent au sublime : votre prénom, Gisèle, renvoie à une autre Gisèle qui, en son temps, incarna magnifiquement la juste et noble cause des femmes.
Madame, acceptez, s’il vous plait, ce simple dernier mot : merci !
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