La littérature et la fiction audiovisuelle s’emparent avec succès de l’espionnage. Après le retentissement de la série «Le Bureau des Légendes», les Français se passionnent pour le renseignement. Vincent Crouzet, alias Victor K., créateur et auteur de la collection «Service Action» chez Robert Laffont décrypte ce nouvel engouement.
Le roman d’espionnage connaît un essor formidable depuis quelques mois. Vous apparaissez comme l’un de ses précurseurs en France, avec une dizaine de romans écrits sous votre nom ou sous l’alias de Victor K. Quelles sont les raisons de cette «mode» ?
Les lectrices, les lecteurs, depuis une dizaine d’années, sont directement confrontés à des menaces, très concernantes pour chacun : attentats à Paris, guerre contre Daech, pandémie du COVID, conflit de haute intensité en Europe... Chacun prend conscience des enjeux. Et au
coeur de ces enjeux se trouve le monde du renseignement, qui permet de les décrypter, parfois, aussi de les dédramatiser en les fantasmant par la fiction. Enfin, ouvrir un roman d’espionnage, c’est aussi partir en voyage.
C’est d’ailleurs la promesse de votre série «Service Action». Dans le troisième opus de cette collection «Louve Alpha», vous embarquez le lecteur au Sahel, en Ukraine, à Moscou...
Mais encore en Afghanistan, en Mer Rouge, à Mexico, et dans les forêts centrafricaines... Oui, je compense, aussi, pour moi-même, le manque de «projections» sur les théâtres d’opérations, et les lignes de confrontations. Je suis devenu sédentaire. J’ai besoin de reprendre un vol
pour une zone aléatoire. Je comble cette envie irrépressible en m’installant devant mon écran, et en m’appropriant un peu, beaucoup, le destin de mes personnages.
Le premier voyage, c’est l’auteur, finalement, qui en profite, puis le partage avec son lectorat. Soyons avides d’espaces nouveaux !
Un bon roman d’espionnage doit-il être ...
Pour lire la suite de cet Interview de V. Crouzet par Luisa Pace, paru dans le n° 44 de Lumières Internationales , cliquez-ici !
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