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Gilles Corre et l'art de la BD

Au fil des dernières décennies la bande dessinée a acquis ses lettres de noblesse ; certains considèrent même la BD comme étant le 9ème art ; Lumières Internationales a été à la rencontre du dessinateur et scénariste français, Gilles Corre, alias Erroc.


Un métier comme celui de dessinateur/ scénariste de bande dessinée est presque toujours l’aboutissement d’une vocation ; comment votre vocation s’est-elle manifestée, puis accomplie ?

J’ai découvert la BD avec un album de Tintin que m’avait acheté ma grand-mère quand j’avais 5 ou 6 ans et j’ai commencé à imaginer et à dessiner mes propres histoires.


Je lisais toutes les BD qui me tombaient sous la main, sans faire de tri.

Il y avait dans les années 60 plein de petits fascicules, généralement italiens, qui étaient très bon marché. J’ai su très tôt que je voulais faire ça plus tard mais je ne savais si c’était vraiment un métier. La BD était très mal vue à l’époque et il n’y avait pas encore d’écoles pour se former à ces métiers.


J’ai mis ce rêve de côté pendant plusieurs années, j’ai fait des études, puis j’ai travaillé à l’ANPE. Évidemment, je continuais à dessiner. Et puis en 1988, j’ai gagné un concours organisé

par le magazine Pif Gadget et je suis devenu professionnel du jour au lendemain.


La réalisation d’un album est le fruit de deux disciplines : celle du dessin et celle du scénario.

Vous maîtrisez et exercez ces deux disciplines ; avez-vous une préférence ?

Quand j’étais enfant, je ne savais pas ce qu’était un scénariste : je pensais que les auteurs de BD dessinaient leur histoire au fur et à mesure, en fonction de l’inspiration. C’est en lisant beaucoup de BD que j’ai compris l’importance du découpage, du rythme d’une histoire, des dialogues.

J’ai commencé ma carrière comme dessinateur, j’ai illustré d’excellents scénarios mais petit à petit j’ai ressenti de la frustration : j’avais envie de modifier des textes, des scènes,

de changer le découpage. Je me suis rendu à l’évidence, ce que je préférais dans la BD, c’était inventer des histoires. Je suis donc devenu scénariste.

Je suis un dessinateur relativement efficace mais pas virtuose, alors que je pense être un bon scénariste. J’aime toujours dessiner, mais des croquis rapides, qui ne demandent pas de concentration ...




Cet article est paru dans le n° 37 de Lumières Intrenationales , lisez la suite ici

Photo Gilles Corre



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